Avant les grands rushs de l’été, le dédoublement de l’A9 , sur 25 kilomètres entre Saint-Geniès-des-Mourgues et Fabrègues dans l’Hérault, sera livré aux milliers d’automobilistes empruntant le couloir méditerranéen. Ce jour-là, avant même l’inauguration officielle, un Nîmois d’adoption – il est né à Nancy dans le grand Est et a trouvé l’amour au pied des arènes – aura un regard très particulier sur l’événement. En effet, Jean-Pierre Duval, architecte et urbaniste de la…

Avant les grands rushs de l’été, le dédoublement de l’A9, sur 25 kilomètres entre Saint-Geniès-des-Mourgues et Fabrègues dans l’Hérault, sera livré aux milliers d’automobilistes empruntant le couloir méditerranéen. Ce jour-là, avant même l’inauguration officielle, un Nîmois d’adoption – il est né à Nancy dans le grand Est et a trouvé l’amour au pied des arènes – aura un regard très particulier sur l’événement.

En effet, Jean-Pierre Duval, architecte et urbaniste de la rue Alexandre-Pieyre en centre-ville, a signé les deux gares de péage de Baillargues et de Saint-Jean-de-Védas ainsi que les deux ouvrages d’art de ce nouveau cordon autoroutier. « J’apprécie de travailler sur les grandes infrastructures qui sont des projets d’envergure nationale. J’aime être au cœur de la nature. Il faut faire vivre ses réalisations avec la forêt, les cours d’eau, les prairies qui nous entourent », souligne Jean-Pierre Duval, dont les relations privilégiées avec ASF remontent déjà à quelques années.

Également urbaniste, il a porté le site Hoche et le Triangle de la gare

Jean-Pierre Duval, arrivé à Nîmes depuis 25 ans après avoir commencé sa carrière gardoise à Lussan, ne s’arrête pas seulement à la notion d’architecte lorsqu’il décline son curriculum vitae. Il prend un soin particulier à ajouter sa qualification d’urbaniste. Comme on le comprend ! Il a notamment porté les deux projets nîmois du site Hoche Université de Nîmes et du Triangle de la gare de Nîmes.

« Je considère que mon métier est de permettre à des gens de vivre le mieux possible. Nous ne sommes pas là pour faire nos œuvres. Il faut donner de l’âme et du sens à nos projets. Je parle aussi bien pour les grands équipements que pour les logements sociaux », raconte Jean-Pierre Duval.

« Nous avons voulu être le plus léger possible »

« Cela fait désormais 20 ans que je travaille avec ASF. J’ai par exemple réalisé le péage sur l’A54 entre Nîmes et Arles ou encore la direction régionale ASF d’Orange. Ces responsables renouvellent généralement leur confiance à ceux avec qui ils ont déjà l’habitude de travailler », précise l’architecte-urbaniste.

Jean-Pierre Duval s’est fait un nom sur le thème des ouvrages d’art. Après avoir signé ceux de la première ligne TGV Valence – Marseille – Nîmes, baptisée LN5, il a été retenu pour réaliser ceux de la ligne TGV Bretagne – Pays de Loire, livrée en 2017, et le dédoublement de l’autoroute A9 au niveau de Montpellier.

Sur ce dossier, le maître d’œuvre est partenaire d’Ingérop (conseil et ingénierie) et de Traverses (paysage – urbanisme – architecture), cotraitants. « Sur ce dernier chantier, je suis l’architecte en charge du design des ouvrages d’art, des barres de péage, des murs anti-bruit… L’ouvrage d’art le plus important est le viaduc du Lez et de la Lironde à Montpellier », avertit Jean-Pierre Duval.

Un travail de détail, de précision

Quelles images a-t-il souhaité donner aux viaducs, aux ouvrages de franchissement, aux sauts de mouton, aux passages inférieurs et supérieurs ? « Nous avons réalisé les mêmes ponts pour donner une identité à la section d’autoroute. Nous avons voulu être le plus léger possible en jouant également sur la forme des tabliers et des garde-corps. C’est un travail fin d’accompagnement, un travail de détail, un travail de précision. Si un détail est bien fait, personne ne le remarque », explique Jean-Pierre Duval qui a également dessiné les deux péages et les bâtiments administratifs.

« En ce qui concerne les péages, j’ai voulu lui donner une forme dynamique, du mouvement et une forme de vague car nous ne sommes pas loin de la mer. C’est une image que j’aime bien », glisse l’architecte-urbaniste nîmois. Le dédoublement de l’A9 pourrait être son dernier grand projet autoroutier.

 Article du Midi-Libre
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